Réunion de préparation à la manifestation du 21 mars ce dimanche à 14H au 123 rue royale

Salut tout le monde !

   Nous vous invitons chaleureusement à nous rejoindre ce dimanche 15 
janvier à partir de 14h dans un des local du 123 rue royale pour une 
réunion d'information et de participation à la manifestation pour la 
réappropriation de nos rues afin d'avoir un logement pour tous et toutes 
! Nous commencerons  (suivez les flèches à l'intérieur). L'ordre du jour 
aura été préparé au préalable pour faciliter la réunion mais restera 
entièrement ouvert.
Ceci sera également un bon prétexte pour nous de rassembler, d'échanger 
et d'agir ensemble dans l'idée de créer des ponts entre les différentes 
luttes pour le logement ici à Bruxelles et ailleurs. Vous trouverez 
l'appel en français et néerlandais  ci dessous ainsi  que des tracts  en 
fichier joint à l'email.



l'appel 
(https://piratonsbxl.noblogs.org/post/2017/01/07/manif-21-mars-2017-logement-pour-toutes-et-tous-ii/)

    A Bruxelles comme ailleurs en Belgique, les problématiques liées au 
logement sont de plus en plus importantes. Les loyers ne cessent 
d’augmenter poussant les locataires à consacrer une part toujours plus 
importante de leurs revenus . Le loyer moyen est passé de 346€ en 1992 à 
695€ en 2013 et rien qu’ entre 2004 et 2013 le loyer moyen a augmenté de 
20 %… Rappelons également que le revenu mensuel d’un.e isolé.e au CPAS 
est de 860€ tandis que celui d’un.e isolé.e touchant des allocations 
d’insertion du chômage est de 760€, la recherche d’un logement devient 
dès lors un véritable parcours du combattant. Sans compter nombres de 
propriétaires véreu.×.ses qui refusent de louer à des allocataires du 
CPAS ou du chômage et ceux-celles qui n’hésitent pas à louer des 
logements complètement insalubre à des prix exorbitants sachant très 
bien que leurs locataires n’oseront pas se plaindre de peur de ne plus 
retrouver de logements.

Le nombre de SDF a lui aussi fortement augmenté (on estime cette 
augmentation à plus de 33 % entre 2010 et 2015 allant jusqu’à atteindre 
5.000 personnes. Pendant ce temps le nombre de logements vides serait 
compris entre 15.000 et 30.000 ce qui représente de 3 à 6 logements 
laissé à l’abandon par SDF dans la capital. S’il y a des SDF ce n’est 
donc pas dû à une fatalité mais bien à une volonté politique de mettre 
la propriété privé au-dessus du droit au logement. La spéculation 
immobilière joue un rôle prépondérant de ce nombre élevée de bâtiments 
abandonnés. En effet, en laissant volontairement des logements inoccupés 
les gros.ses propriétaires rendent l’offre virtuellement plus faible que 
la demande ce qui engendre… une hausse des loyers !

La situation dans les sociétés de logements sociaux n’est guère 
meilleurs. La mauvaise gestion et le manque de volonté politique font 
que bien des logements publiques restent eux aussi à l’abandon pendant 
que près de 50.000 ménages restent sur des listes d’attentes, parfois 
pendant de nombreuses années. Dans certains quartiers cette situation 
désastreuse saute aux yeux comme par exemple à la Roue à Anderlecht où 
plus de 80 logements sont murés et laissés à pourrir. La cité-jardin du 
Floréal à Watermael-Boitsforts où le nombre de logements abandonnés 
atteint le chiffre faramineux de 164. Ces sociétés de logements 
publiques n’hésitent pas à expulser les locataires qui ne peuvent ou ne 
veulent plus payer et sont bien souvent plus expéditifs que les 
propriétaires privés à virer les squats.

Face à cette situation nous n’attendons rien de l’état. Ses réponses 
restent toujours les mêmes : répressions, contrôle et mesures 
médiatiques ridicules. Les procédures d’expulsions de squats et de 
locataires sont de plus en plus expéditives. Des projets de loi visant à 
criminaliser les plus pauvres en punissant le squat sont régulièrement 
remis sur le tapis ces dernières années. Autre exemple : la loi Onkelinx 
de 1993 permettant aux bourgmestres de réquisitionner les logements 
vides n’a presque jamais été appliquée et ce n’est pas la réquisition 
avec un but purement médiatique d ’un étage d’immeuble pour en faire des 
logements qui va y changer grand-chose surtout quand on sait que la 
ville de Bruxelles elle-même possède de nombreux bâtiments vacants.

Notre réponse aux problématiques de logements se veut directe, autonome 
de tout parti politique ou syndicat et mise en œuvre par les premier.es 
concerné.e.s . Nous prônons l’occupation des bâtiments vides tant pour y 
habiter que pour y mener des activités, y créer des espaces de 
rencontres, de discutions, de créations. Ces espaces se veulent 
autogestionnaires, horizontaux et libérés autant que possibles des 
rapports marchands ainsi que des oppressions racistes, sexistes, 
homophobes, transphobes et autres dominations qui régissent actuellement 
la société. Nous ne nous laisserons pas intimider par la répression ! 
Organisons-nous collectivement pour lutter contre les expulsions de 
squatteur.euse.s et de locataires ! Un toit pour toutes et tous !

C’est pour défendre ces revendications que nous appelons comme nous 
l’avions déjà fait l’année dernière à venir manifester en cette date 
symbolique du début de printemps et du début des expulsions de 
locataires de logements sociaux ce 21 mars 2017.

Notre combat politique ne se limite pas au logement, nous combattons 
également tout les rapports de dominations et d’oppressions. Dès lors 
les comportements oppressifs en tout genre ainsi que les photographes, 
policiers ou journalistes malintentionnés sont priés de rester à l’écart 
de la manifestation. Pour des raisons de respect et de sécurité, ne 
filmez ou prenez personne en photo sans son accord.

Bruxelles : Lieu précis de départ à venir.