France,Calais, 18th Dec. DEMO: No to the 'wall of shame' in Calais!‏

http://emmaus-france.org/non-au-mur-de-la-honte-a-calais/

Twelve years after the closure of the Sangatte hangar, is France going to have her Ceuta and Melilla in Calais? The growing number of migrants, present for several months in the Calais, led our leaders to cross a dangerous step for freedom and respect for rights of migrants.
NO TO THE ’WALL OF SHAME’ IN CALAIS!
The legitimacy of the presence of migrants is indisputable. The countries from which they come - Afghanistan, Eritrea, Iraq, Libya, Sudan, Syria, in particular –demonstrates this. They flee war, repression, dictatorship and arbitrariness in search of protection in Europe. Unlike what is repeated endlessly, including the top of the State, it is by no means an "invasion." The outrageous survival conditions imposed on them in France are intolerable.
Despite the solidarity of local associations and generosity of Calais people, they are abandoned by public authorities which provide, at the margin, inadequate solutions and do not assume their responsibility. Powerful means must be deployed immediately to assist refugees who have turned to us. Must we wait for the first people frozen to death in the jungles of Calais to finally trigger a real awareness?
A new escalation in the blindness is on the construction of a wall and deployment of a large-scale security apparatus in Calais, real war machine against migrants, between France and the United Kingdom. We, migrants and organizations, civil society who are working side by side for years, refuse such a drift and ask our fellow citizens to oppose firmly and massively.
For decades, the reinforced border controls, monitoring devices, intimidation
and restraint, the deportation of migrants measures have failed completely, they are 
very expensive and have mainly caused thousands of deaths. The wall being built in Calais is a new and sad illustration of this security response. Is this what we want to continue in a headlong unacceptable and irresponsible before?
By refusing asylum and reception, it is the freedom we enjoy ourselves is threatened:
we build the walls of our own prison. This we do not want! The erection of
Calais fortifications must stop and open discussions immediately with the authorities
UK to receive asylum applications that cater to them (as was practiced
in 2002, on the occasion of the closure of Sangatte camp). With all European states,
and before them, France must review all of its legislation and its regulations on
asylum and migration (denunciation of the Dublin regulation and removing of Frontex). France must act in strict compliance with Article 13 of the Universal Declaration of Human Rights, as in the Geneva Convention. France must finally revise its dangerous and illusory 'national' concept of migration, totally unsuited to the globalization of human exchanges and tragedies suffered at the gates of Europe. France must contribute, with the United Nations in promoting a new governance of migration respects freedom of movement, finally recognized rights and applied to all migrants.
Not the "wall of shame" Calais!

On 18 December, International Migrants Day, we, migrants and
civil society engaged alongside migrants, call for
mobilization of magnitude in Calais and throughout France,
► to denounce the indignity of receiving migrants and demand, in accordance with
proposals of civil society actors, the establishment of a realistic device in home
the Calais;
► to deny security response and construction, on our behalf, the wall of shame
Calais;
► for new migration policies at national, European and
world, respectful of the rights and dignity of migrants.

Call by 
Movement Emmaus and
the Organization for Universal Citizenship

Douze ans après la fermeture du hangar de Sangatte, la France va-t-elle avoir son Ceuta et Melilla
à Calais ? Le nombre croissant de migrants, présents depuis plusieurs mois dans le Calaisis,
conduit nos gouvernants à franchir une étape dangereuse pour les libertés et le respect des
droits des migrants.
Non au « mur de la honte » à Calais !
La légitimité de la présence des migrants est incontestable. Les pays dont ils proviennent -
Afghanistan, Erythrée, Irak, Libye, Soudan, Syrie, notamment - en témoignent. Ils fuient la guerre,
la répression, la dictature et l’arbitraire à la recherche d’une protection en Europe. Contrairement
à ce qui est répété inlassablement, y compris au sommet de l’Etat, il ne s’agit nullement
d’une « invasion ». Les conditions de survie indignes qui leur sont imposées en France sont intolérables.
Malgré la solidarité des associations locales et la générosité des calaisiens, ils subissent
l’abandon des pouvoirs publics qui proposent, à la marge, des solutions insuffisantes et
n’assument pas leur responsabilité. Des moyens puissants doivent être déployés immédiatement
pour secourir ces réfugiés qui se sont tournés vers nous. Faut-il attendre les premiers
morts de froid dans les jungles de Calais pour déclencher enfin une réelle prise de conscience ?
Une nouvelle escalade dans l’aveuglement est en marche avec la construction d’un mur et le
déploiement d’un dispositif sécuritaire de grande envergure à Calais, véritable appareil de guerre
contre les migrants, entre la France et le Royaume-Uni. Nous, migrants et organisations de la
société civile qui travaillons côte à côte depuis des années, refusons une telle dérive et demandons
à nos concitoyens de s’y opposer fermement et massivement.
Depuis des décennies, les contrôles renforcés aux frontières, les dispositifs de surveillance, d’intimidation
et de contention, les mesures de déportation des migrants ont totalement échoué, ont
coûté très cher et ont surtout provoqué des milliers de morts. Le mur en construction à Calais
n’est qu’une nouvelle et triste illustration de cette réponse sécuritaire. Est-ce cela que nous
voulons poursuivre, dans une fuite en avant inacceptable et irresponsable ?
En refusant l’asile et l’accueil, c’est la liberté dont nous jouissons nous-même qui est menacée :
nous construisons les murs de notre propre prison. De cela nous ne voulons pas ! L’érection de
fortifications à Calais doit cesser, et des discussions s’ouvrir sans attendre avec les autorités
britanniques pour recevoir les demandes d’asile qui s’adressent à elles (comme cela a été pratiqué
en 2002, à l’occasion de la fermeture du camp de Sangatte). Avec tous les Etats européens,
ou avant eux, la France doit revoir la totalité de sa législation et de sa réglementation en matière
d’asile et de migration (dénonciation du règlement Dublin et suppression de Frontex). Elle doit le
faire dans le strict respect de l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme,
comme de la Convention de Genève. La France doit enfin réviser sa dangereuse et illusoire
conception « nationale » de la migration, totalement inadaptée à la mondialisation des échanges
humains et aux drames vécus aux portes de l’Europe. La France doit contribuer, au sein de
l’ONU, à promouvoir une nouvelle gouvernance en matière de migration, respectueuse de la liberté
de circulation, des droits enfin reconnus et appliqués pour tous les migrants.
Non au « mur de la honte »
à Calais !
Le 18 décembre prochain, Journée Internationale des Migrants, nous, migrants et
organisations de la société civile engagées aux cotés des migrants, appelons à une
mobilisation d’ampleur, à Calais et partout en France,
► pour dénoncer l’indignité de l’accueil des migrants et exiger, conformément aux
propositions des acteurs associatifs, la mise en place d’un dispositif d’accueil réaliste dans
le Calaisis ;
► pour refuser la réponse sécuritaire et la construction, en notre nom, du mur de la honte
à Calais ;
► pour obtenir de nouvelles politiques migratoires au niveau national, européen et
mondial, respectueuses des droits et de la dignité des migrants.
Appel du Mouvement
Emmaüs et de
l’Organisation pour une
Citoyenneté Universelle