Le Premier ministre Benyamin Netanyahou, également leader du parti de la droite israélienne, a annoncé hier, l’avancement des primaires du Likoud, au 31 janvier prochain.
Après consultation avec certains de ses ministres, Benyamin Netanyahou, a décidé ce dimanche 5 décembre d’avancer au 31 janvier prochain la date des primaires du Likoud. Un scrutin, qui devait initialement se tenir 6 mois avant les prochaines élections législatives prévues au premier trimestre 2013.
Pour de nombreux analystes, il ne faut pas aller chercher loin cette soudaine prise de décision : le Premier ministre est plus que jamais en position de force au sein de son parti et le Likoud est au plus haut dans les sondages d’opinion.
Selon l’un des plus récents, le parti conservateur obtiendrait 37 sièges à la Knesset, soit 10 supplémentaires, si les législatives avaient lieu aujourd’hui. Tandis que le parti centriste Kadima, en perdrait 11, avec seulement 17 sièges, pour se retrouver 3ème force politique du pays, derrière les Travaillistes.
Mieux encore, lorsqu’on leur demande qui ils choisiraient comme leader, les Israéliens se prononcent à 41% pour Benyamin Netanyahou, contre 15% pour la travailliste Shelly Yechimovich. Tzipi Livni de Kadima, se contente de faire jeu égal avec Avigdor Lieberman, avec seulement 9%.
Benyamin Netanyahou entend donc profiter de cet élan acquis ces derniers mois. Pour le Chef du Gouvernement, Israël a besoin d’une vraie stabilité politique qu’il incarne pour beaucoup d’Israéliens. Une stabilité d’autant plus nécessaire en ces temps où les défis stratégiques ne manquent pas, à commencer par le dossier du nucléaire iranien.
En déplaçant les primaires, B. Netanyahou tire le tapis sous les pieds de ses rivaux potentiels au sein du Likoud, en premier lieu desquels, Silvan Shalom, son adversaire historique pour qui un nouvel échec ruinerait ses espoirs d’accéder enfin à la tête du parti.
En ne leur laissant que 2 mois pour se préparer, il les place devant le fait accompli. Silvan Shalom, envisage même un recours en justice.
Le message est en tous cas donné : Benyamin Netanyahou veut mettre tous les atouts de son côté en vue d’éventuels nouveaux succès électoraux. Y compris, en cas de législatives anticipées.