CE NE SONT PAS LES RÉFUGIÉS MAIS LES AVIONS DE COMBAT QUI MENACENT NOTRE SÉCURITÉ SOCIALE
#PASDAVIONSDECHASSE
Prétendre qu’il faut faire un choix entre la sécurité sociale et des frontières ouvertes revient à ignorer d’innombrables autres facteurs, options et vérités. M. De Wever semble perdre de vue le contrat de plusieurs milliards que notre gouvernement prévoit de signer en faveur de l’industrie militaire. C’est comme s’il voulait éviter d’évoquer des solutions positives au problème de la migration.
N-VA-voorzitter Bart De Wever stelt in z'n opiniestuk in De Morgen op 23/01 links voor de keuze: de sociale zekerheid veiligstellen of de grenzen openstellen. Dat de sociale zekerheid afgebroken wordt door de partij van De Wever zelf, of dat vluchtelingen opvangen geen kwestie is van keuzes maar het respecteren van mensenrechten, laten ondertussen talloze opiniemakers, politici en sociale organisaties weten. Maar stellen dat er maar twee opties zijn om tussen te kiezen, lijkt op z'n minst te getuigen van zware onoplettendheid.
Zo staat de vervanging van gevechtsvliegtuigen vandaag de dag hoog op de politieke agenda. De geplande aankoop van 34 nieuwe gevechtsvliegtuigen zou volgens kolonel Van Pee, verantwoordelijke van het vervangingsdossier, over hun levensduur maar liefst 15 miljard euro kosten. Ook de initiële aankoopprijs wordt schromelijk onderschat: indien onze regering kiest voor het Amerikaanse model F-35s, zal de kostprijs eerder rond de 5,3 miljard euro liggen. Dat is anderhalf keer zoveel als gebudgetteerd werd door de regering-Michel.
Le président du N-VA, Bart De Wever, a publié un texte d’opinion dans De Morgen le 23/01, où il met la gauche devant ce choix : soit assurer la sécurité sociale, soit ouvrir les frontières. De nombreuses personnes, politiciens et organisations sociales lui ont depuis lors répliqué que c’est précisément le parti de De Wever qui est en train de détruire la sécurité sociale ou encore que l’accueil des réfugiés n’est pas une question de choix mais de respect des droits humains. Maintenir qu’il n’y a que deux options parmi lesquelles il faut choisir semble témoigner, pour le moins, d’une sérieuse inattention.
Ainsi, le renouvellement des avions de combat domine actuellement l’agenda politique. Selon le colonel Van Pee, responsable du dossier du renouvellement, l’achat prévu de 34 nouveaux avions de combat reviendrait à environ 15 milliards d’euros pour la période de leur usage. Le prix d’achat a, quant à lui, été fortement sous-évalué : si notre gouvernement choisit le modèle américain F-35, le coût initial oscillera autour des 5,3 milliards d’euros. C’est la moitié de ce montant que le gouvernement de M. Michel avait inscrit dans le budget.
De nouveaux avions de combat ? Apparemment les F-16 belges actuels doivent être remplacés. Ils furent encore utilisés récemment pour bombarder des cibles en Irak et en Syrie, en violation du droit international, soit dit en passant. En octobre 2015, l’ambassadrice américaine de l’époque martela dans une lettre ouverte qu’il était essentiel que la Belgique continue à montrer son engagement dans l’OTAN en achetant de nouveaux avions de combat. Le président Trump confirma ce souhait l’année passée lors d’une rencontre de l’OTAN à Bruxelles. Ces avions devraient de préférence être compatibles pour pouvoir transporter les armes nucléaires américaines – officiellement non présentes – de la base de Kleine Brogel en cas de guerre nucléaire.
Ces dernières années, 38.000 Belges firent savoir qu’ils ne veulent pas de cet achat de nouveaux avions bombardiers. Non seulement à cause du prix économique élevé mais également à cause du prix humain. Les bombes n’apportent pas la paix. Pendant qu’on coupe dans nos retraites, dans l’accès aux soins de santé, dans les transports publics ou dans la coopération au développement, ce sont aussi nos bombes qui forcent des gens à quitter leur pays. Il est inacceptable de dépenser des sommes aussi importantes pour du matériel de guerre alors qu’il y a encore tellement de besoins non satisfaits dans notre pays.
Quel est l’impact de la coopération au développement sur la migration ? Comment le gouvernement juge-t-il cet impact ? Les migrants ne fuient pas seulement les guerres que la Belgique contribue à mener et à attiser, ils fuient également la situation sans issue qui provient du sous-développement et du pillage des ressources primaires. Le désir d’émigrer pourrait diminuer si une réponse positive était donnée à la garantie des droits élémentaires pour la population, au renforcement des mouvements sociaux locaux et au développement de relations commerciales honnêtes. Curieusement, c’est justement dans ces domaines que le gouvernement décide de couper.
Monsieur De Wever, au cas où le dossier aurait échappé à votre attention lors de votre quête de moyens pour sauver la sécurité sociale : il y a un contrat d’une valeur de 15 milliards d’euros en préparation pour des avions bombardiers dont nous n’avons pas besoin. La fraude fiscale à grande échelle atteint des sommets vertigineux, comme le démontrent l’affaire des Panama Papers, entre autres. Peut-être feriez-vous mieux de vous concentrer sur la migration fiscale ? Celle des investisseurs super-riches et des multinationales rusées ? Vous verriez que vous pouvez trouver bien vite les euros manquants et qu’il n’est pas besoin pour cela de monter les gens les uns contre les autres.
By Lars





