AHED, SYMBOLE DE LA RÉSISTANCE À L’OCCUPATION ISRAÉLIENNE
#FREEAHEDTAMIMI, #FREEPALESTINE
En Israël, plus de 6.000 Palestiniens sont incarcérés en tant que prisonniers politiques. Parmi eux, plus de 200 ont moins de 18 ans. Ahed Tamimi est l’une d’entre eux. Ahed a été officiellement accusée de « mettre en danger la sécurité israélienne ».
Alors qu’Ahed était inconnue de la plupart des Israéliens jusqu’il y a peu, elle est à présent une figure mondialement célèbre pour les Palestiniens et les militants. Durant des années, elle fut engagée avec d’autres villageois de Nabi Saleh dans une confrontation hebdomadaire avec l’armée israélienne. Les habitants d’une colonie proche leur avaient violemment dérobé leurs terres et une source d’eau d’une importance vitale pour le village, lequel dépend presque complètement de l’agriculture.
Il y a quelques semaines, Ahed devint d’un seul coup une célébrité mondiale. Elle fut en effet arrêtée pour avoir essayé de frapper un militaire israélien. La vidéo passa dans le monde entier. Du coup, Ahed se mua en résistante héroïque. Les murs Facebook partout sur la planète, y firent référence. L’indignation collective fut énorme. On n’emprisonne pas un enfant. Point à la ligne. Cette affaire Ahed a également clairement montré qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé.
Mais il y a plus encore. Ahed est incarcérée dans une prison militaire et jugée par une cour martiale. Les chances d’un acquittement sont à peu près nulles. Deux années de détention ne paraîtraient pas exceptionnelles. Des enfants plus jeunes ont écopé de peines semblables.
La cour martiale n’est pas un tribunal dans le sens habituel du terme, mais un organe de l’occupant. Elle perpétue l’occupation. Le juge porte le même uniforme que le ministère public et tous les deux font partie du même système.
La cour martiale n’est pas un tribunal dans le sens habituel du terme, mais un organe de l’occupant. Elle perpétue l’occupation. Le juge porte le même uniforme que le ministère public et tous les deux font partie du même système.
Le cas d’Ahed a en tout cas sérieusement impressionné l’opinion publique en Israël. Certains sont d’avis que les soldats se sont conduits comme ils devaient le faire. Ils ont en effet été humiliés et ont réagi en écrouant Ahed. Toute l’affaire est une confrontation avec l’occupation, et elle démontre les effets de ce régime d’occupation sur les soldats et sur les gens qui le subissent. Même involontairement, le cas d’Ahed ouvre une porte qui fut longtemps close pour la plupart des citoyens israéliens.
Il est étonnant qu’une jeune fille de 16 ans ait forcé tout un chacun à se former une opinion à propos de l’occupation. On commence à se rendre compte que des gens naissent dans cette situation, que leurs droits sont violés et qu’ils sont incarcérés à l’âge de 16 ans pour des délits qui ne méritent pas de détention en Israël.
Ahed démasque le régime d’occupation d’Israël. Voilà sa force énorme, et voilà pourquoi il nous faut miser sur une campagne pour sa libération. Il y a longtemps qu’une affaire avait soulevé de telles vagues d’une dimension mondiale, et en Israël aussi.
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Yvan