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Pour la troisième fois, Help Refugees et l’Auberge des Migrants ont effectué un recensement méthodique des habitant-e-s du bidonville de Calais. Pour avoir la population globale du site, qui comprend aussi le camp de containers (voirici et là) et le centre Jules Ferry gérés par La Vie active pour le compte de l’État, ils ont additionné les chiffres donnés par les autorités concernant ces deux lieux. Par contre, les deux associations n’ont pas eu accès aux containers et au centre Jules Ferry et n’ont donc pas pu recueillir auprès de leurs habitant-e-s les données qualitatives qu’elles ont pu collecter dans le bidonville.
Le premier recensement avait été en février 2016, avant la destruction de la partie sud du bidonville. Le second à la fin du moi de mars, après la destruction. Le troisième vient d’avoir lieu à la toute fin avril.

La majorité de ces personnes se sont réinstallées dans la partie nord du bidonville. Fin mars, la population totale (partie non détruite du bidonville, containers, Jules Ferry) était de 4946 personnes, dont 514 enfants. Le recensement faisait apparaître également que 129 mineur-e-s isolé-e-s, présent-e-s en février, avaient disparu. Alors que l’Aide Sociale à l’Enfance a l’obligation de protéger les mineur-e-s isolé-e-s, aucune mesure et aucun suivi ne sont mis en place, on ne peut que constater que les mineur-e-s ne sont plus là après la destruction, sans savoir ce qu’ils et elles ont pu devenir.
Au dernier recensement, 5188 habitant-e-s, dont 568 enfants. Les nouvelles personnes sont principalement arrivée d’Italie après avoir traversé la Méditerranée, ou de Paris et des autres campements à la frontière. La durée moyenne de séjour dans le bidonville est de 5 mois et 12 jours – 5 mois et 3 jours lors du premiers recensement (cette information n’est disponibles que pour les habitant-e-s du bidonville, pas pour les containers et Jules Ferry).
Les auteur-e-s du recensement prévoient aux alentours de 5500 exilé-e-s à Calais dans un mois, soit en gros le même nombre qu’avant la destruction de la partie sud du bidonville.

Les associations qui ont réalisé le recensement rappellent que les autorités doivent prendre des mesures de protection garantissant que ces enfants ne soient pas en danger.

Vingt nationalités cohabitent dans le bidonville, essentiellement du Moyen-Orient, d’Asie centrale et d’Afrique de l’est, deux nationalités, afghane et soudanaise, représentant plus de la moitié de la population (56%). Les données ne sont pas disponibles pour les containers et le centre Jules Ferry.