February 10, 2015
At least 29 migrants die of hypothermia after Italian coastguard rescue
At least 29 migrants die of hypothermia after Italian coastguard rescue
Some more articles, also about the background (end of Mare Nostrum and the fact that the Frontex operation Triton does not rescue):
Italian coast guard rescues Libyan migrants from raft
Twenty-nine bodies of migrants who died from hyperthermia among 100 people picked up on inflatable raft near Lampedusa.
At least 100 migrants on board a raft travelling from Libya, and thought to be destined for the Italian coast, have been picked up by the Italian coast guard after venturing into force-seven seas with waves up to eight-metres high.
The Italian coast guard confirmed that 29 people had died.
Al Jazeera's Claudio Lavanga, reporting from Rome said that the coast guards saw the migrants trapped in waves of up to eight metres high and weather conditions as low a zero degrees Celcius.
"The coast guard says that by the time they got there seven people were already dead but that 22 more people died due to hypothermia on the rescue boat on the long journey back to the island of Lampedusa," he said.
The migrants had summoned help via satellite telephone 160km off the coast of the southern Italian island of Lampedusa.
Two Italian coast guard rescue boats which were due to land on Lampedusa, south of Sicily, on Monday, were initially delayed by bad weather conditions in the Strait of Sicily, between Sicily and Tunisia.
Coast guard commander Filippo Marini said on Monday that 105 migrants were aboard an inflatable life raft who were trying to cross the Mediterranean.
"We have six young people in a critical hypothermic state in our centre and we are trying to evacuate them to a better equipped hospital," a doctor on the island of Lampedusa told the AFP news agency.
"We have six young people in a critical hypothermic state in our centre and we are trying to evacuate them to a better equipped hospital," a doctor on the island of Lampedusa told the AFP news agency.
29 migrants died from the cold on a boat on the way to Italy. The Italian coastguard had got a call from a satellite phone on Sunday afternoon and rescued the people under bad weather conditions, but many of them were already dead.
The article explains also the end of Mare Nostrum and the beginning of the operation Triton and says that since the beginning of this year, about 3000 boatopeople were rescued, but an Italian officer (directeur sanitaire de Lampedusa, Pietro Bartolo) says that rescue operations have become much more difficult without the ships of Mare Nostrum and more people will die.
http://www.liberation.fr/monde/2015/02/09/italie-29-migrants-morts-de-froid-sur-un-bateau-en-mediterranee_1199001
Italie : 29 migrants morts de froid sur un bateau en Méditerranée
AFP 9 février 2015 à 18:29 (Mis à jour : 9 février 2015 à 20:14)
L'embarcation a été secourue dans la nuit de dimanche à lundi par des gardes-côtes italiens dans des conditions météorologiques difficiles.
Plus de vingt migrants sont morts de froid sur une embarcation qui a été secourue dans la nuit de dimanche à lundi par des gardes-côtes italiens, a annoncé lundi une source médicale. «Il y a beaucoup de morts, certainement plus de vingt», a déclaré un médecin du centre des urgences de l’île italienne de Lampedusa, où ont été transférés la centaine de survivants, dont certains hospitalisés pour hypothermie.
Dans la matinée, les gardes-côtes avaient évoqué un premier bilan de sept morts. «Nous avons dans le centre six jeunes souffrant d’une forte hypothermie et on tente d’organiser leur transport par hélicoptère» vers des hôpitaux mieux équipés, a ajouté le médecin. Selon les médias italiens, le total des morts pourrait atteindre 25 à 29 migrants, ce dernier chiffre étant avancé par le quotidien La Repubblicasur son site.
L’alerte avait été donnée dimanche après-midi par les migrants à l’aide d’un téléphone satellitaire. Le centre opérationnel des gardes-côtes a dépêché sur place deux navires marchands qui se trouvaient dans la zone, ainsi que deux vedettes parties de Lampedusa. Par des vents de force 7, ces deux vedettes ont secouru les migrants dimanche vers 21 heures et sont arrivées lundi dans l’après-midi à Lampedusa.
«Des vagues atteignant huit mètres. Les horribles conditions de mer n’arrêtent pas cependant les trafics d’êtres humains depuis la Libye», ont écrit les gardes-côtes dans un communiqué relatant l’opération de sauvetage du bateau. L’hiver et le mauvais temps n’ont pas mis un terme aux départs de migrants clandestins, essentiellement depuis la Libye, après une année 2014 record qui a vu plus de 170 000 personnes débarquer en Italie.
Selon le ministère italien de l’Intérieur, 3 528 migrants sont encore arrivés en janvier. En trois semaines entre fin 2014 et début 2015, les gardes-côtes avaient d’ailleurs sauvé près de 3.000 migrants, dont plus de 2 000 dans des conditions dramatiques, alors qu’ils se trouvaient sur des cargos abandonnés par leur équipage près des côtes italiennes. L’Union européenne a lancé à l’automne en Méditerranée l’opération «Triton» coordonnée par Frontex, l’agence de l’UE pour la surveillance des frontières, avec pour objectif de contrôler les frontières maritimes et secourir les navires en difficulté.
L’après Mare Nostrum
En trois semaines entre fin 2014 et début 2015, les gardes-côtes avaient d’ailleurs sauvé près de 3 000 migrants, dont plus de 2.000 dans des conditions dramatiques, alors qu’ils se trouvaient sur des cargos abandonnés par leur équipage près des côtes italiennes. «Je suis bouleversé, je suis vraiment bouleversé. Je ne réussirai jamais à m’habituer à ces tragédies», a déclaré à l’agence AGI le directeur sanitaire de Lampedusa, Pietro Bartolo. «Mais cette fois, je peux dire que cette tragédie pouvait être évitée (...). Ces réfugiés pouvaient être sauvés. Il aurait fallu qu’on aille les prendre avec des navires militaires et non ces vedettes, en pleine mer avec ce gel et ce mauvais temps», a-t-il ajouté. «Avec la fin de Mare Nostrum, nous recommençons à compter les morts en mer», a-t-il regretté.
La vaste opération de sauvetage en mer «Mare Nostrum», mise en place à l’automne 2013 après un naufrage ayant fait 366 près de Lampedusa, a progressivement cédé la place depuis novembre à «Triton», une opération européenne de contrôle des frontières. Mais «Mare Nostrum», qui coûtait plus de 9 millions d’euros par mois aux contribuables italiens, envoyait des navires militaires patrouiller jusqu’au large de la Libye, tandis que «Triton», avec un budget trois fois moindre, ne prévoit de faire sortir ses bateaux des eaux territoriales italiennes que de manière exceptionnelle.
«Horreur au large de Lampedusa. Des gens sont morts non pas dans un naufrage mais de froid. Voilà les conséquences de l’après-Mare Nostrum», a réagi sur Twitter la présidente de la Chambre des députés italiens, Laura Boldrini. «Les 366 morts de Lampedusa n’ont servi à rien, les paroles du pape (François sur l’accueil des migrants) n’ont servi à rien», s’est insurgée dans les médias italiens la maire de Lampedusa, Giusi Nicolini.





