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Une maman et deux enfants “légaux” expulsés le 11/12/2014!
Publié le 15 December 2014 par admin - Read this post in English,
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Elle avait choisi de s’installer en Belgique un moment avec ses deux
filles de 4 et 9 ans en septembre 2014. Elles avaient toutes les trois
un visa Schengen valable pour 2 ans. Elles étaient installées à
Bruxelles et les deux enfants allaient à l’école.
La maman devait faire un aller retour vers le Maroc lors d’un WE et
avait confié ses enfants à une amie.
A son retour, le 24 novembre 2014, la maman est arrêtée à l’aéroport de
Bruxelles car pour l’officier de service et l’Office des étrangers « ses
intentions en venant en Belgique n’ étaient pas claires ».
Elle déclare à l’aéroport que 2 enfants l’attendent à Bruxelles et
qu’elle doit les rejoindre.
Elle donne l’adresse où sont les enfants à l’office des étrangers.
Elle est amenée au centre fermé Caricole et arrive après plusieurs jours
à alerter un réseau de la situation des enfants, qui vont se retrouver
seules à l’appartement, la personne s’en occupant ne pouvant plus le
faire, et que l’office, en connaissance de cause, ne s’étant pas
inquiété sur le devenir de ces enfants.
Suite à cet appel les enfants sont pris en charge par des personnes en
soutien, et les autorités compétentes sont prévenues. Les contacts entre
les enfants et leur maman sont maintenus par des appels téléphoniques
plusieurs fois par jour et par des visites au centre fermé .
La maman demande d’être libérée afin de rejoindre ses enfants, ou si il
faut, que ses enfants soient amenés près d’elle. Elle demande de pouvoir
vivre avec ses enfants en Belgique ou de repartir, toujours avec ses
enfants.
Le problème pour l’Office serait qu’ elle est inadmissible sur le
territoire et que par contre les enfants sont légaux sur le territoire.
Elle doit être rapatriée, les enfants peuvent rester !
Des pressions sont entamées par son avocat, le Conseil général des
Droits des Enfants et par le Service d’Aide à la Jeunesse sur Théo
Francken, secrétaire d’État à l’Asile et aux Migrations et sur l’Office
des étrangers, afin de permettre de réunir la maman et les enfants et de
sortir de cette situation Kafkaïenne.
Suite à ces pressions l’office annonce le vendredi 05/12 à 18 heures une
expulsion le lendemain matin à 8 heures de la maman avec les enfants. La
maman serait amenée à l’aéroport et les enfants devaient être déposés à
la police fédérale de l’aéroport a 8 heures du matin avec leur
passeport. Vu le peu de transparence sur l’expulsion d’enfants « légaux
», vu le peu de temps pour préparer les filles ,vu l’absence de
passeport et vu les modalités de cette expulsion annoncées par l’Office
des étrangers, la maman décide de refuser cette expulsion et refuse que
ses enfants soient présentés à la police fédérale de l’aéroport.
Après 15 jours d’emprisonnement,la séparation de ses filles et le peu
d’alternatives possibles, la maman décide, épuisée et dégoûtée, de
retourner au pays en payant le voyage pour elle et ses enfants.
Le voyage serait prévu pour le jeudi 11/12 à 12h., l’assistant social du
centre affirmant qu’ ainsi elle et ses enfants pourront continuer à être
libres de circuler et de voyager avec leurs visas qui resteraient valables.
Les modalités de ce retour sont discutées péniblement par l’assistant
social du centre avec l’office afin que les enfants soient ménagés et
qu’ils soient mis dans l’avion près de la maman sans passer par la
police fédérale, vu qu’il ne s’agit pas d’une expulsion mais d’un retour
volontaire, financé par la maman.
Nouvelle entourloupette de l’Office des étrangers :
Mais plutôt que de laisser cette petite famille partir en toute
sérénité, nouvel acharnement de l’Office des Étrangers: il décide, sans
prévenir personne, de court-circuiter la prise en charge du voyage par
la maman et de payer les tickets d’avion pour les enfants, tandis que
celui de la maman est payé par la compagnie aérienne, dans le but
probable de transformer ce « retour volontaire » en une « expulsion » et
de pouvoir cacheter les passeports de madame et des enfants d’un
interdit de l’espace Schengen pour une période de 5 ans.
Lors de l’escale à Casablanca Madame a été longuement interrogée par la
police marocaine sur les raisons de cette « expulsion », et il a été
très difficile pour elle de reprendre un vol vers la destination prévue,
Tanger, les tickets n’étant pas enregistrés par l’office.
Elles sont finalement arrivées à Tanger le lendemain vers 4h du matin
avec dans leurs poches leurs interdictions de revenir dans l’espace
Schengen pour une période de 5 ans et se retrouvent dans les “fichiers”
de la police marocaine !
ECHEC ET MAT !
Grâce à cette expulsion, l’office a réussi à balayer le “problème” d’une
revers de la main, se débarrassant du même coup des pressions
insistantes des diverses associations des droits de l’enfant, qui
pointaient leur négligence manifeste, ne s’inquiétant pas sur le sort
des enfants laissées seules après l’arrestation de la maman .
L’office a réussi par un subterfuge dont ils sont spécialistes à
transformer un retour volontaire (forcé) en un rapatriement forcé d’une
dame en règle de visa, mais jugée « suspecte », et à expulser ses 2
enfants qu’ils déclaraient précédemment « légaux » sur le territoire.
L’office a réussi à nouveau à appliquer son objectif de base :
restriction répressive de la liberté de circulation et d’installation :
Ils appellent cela « le contrôle des fluxs migratoires ».
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