Le vendredi 25 avril : 19h
Un documentaire de Jérôme Lemaire 2012
- 19h30 Ouverture des portes
- 20h Repas. Si vous avez réservé votre repas en cliquant ici
- 21h Projection en présence du réalisateur.
La séance sera suivie d'un échange avec Jérôme Lemaire.
- Repas : 6 euros
- Dessert : 2 euros
- Film : 3 euros
« Le thé ou l'electricité » est l'histoire épique de l'arrivée de l'électricité dans un village isolé et enclavé au coeur du haut atlas marocain. Durant plus de trois années, saison après saison, le réalisateur dévoile patiemment les contours de la toile qui se refermera inexorablement sur les habitants d'Ifri. Sous nos yeux se dessine l'image d'une modernité impitoyable à laquelle le petit village va être relié.
En savoir plus ? www.theouelectricite.be
Note d'intentions
Depuis bientôt un siècle et demi la terre s'électrifie ! Et même si les premiers chantiers pharaoniques de cette révolution sont déjà logés aux «archives» de notre histoire, la progression de cette gigantesque toile d'araignée continue aujourd'hui encore. Depuis l'automne 1882, date de l'apparition simultanée des premiers réseaux à New York, Belgrade et en France, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts… En effet, plus d'un siècle d'inventions nous sépare de ce moment fatidique où la «fée électricité» a commencé à entrer dans les maisons. La liste d'inventions et de progrès est gigantesque et les bouleversements que cela a entraîné sont d'une profondeur insondable ! Or, récemment, en sillonnant les montagnes du Haut Atlas marocain qui sont en train d'être électrifiées, j'ai eu un choc. Un soir, dans une maison de terre d'un de ces petits villages reclus dans la vallée, en scrutant les visages tellement particuliers des berbères qui m'accueillaient et en les voyant hypnotisés par une télévision trônant au centre de la pièce, j'ai eu l'impression de revoir la scène d'«Hibernatus» où Louis de Funès (l'aïeul) se réveille effaré en plein XXème siècle ! Un décalage démesuré entre des hommes et l'époque dans laquelle ils vivent, un voyage dans le temps ! Depuis lors, une image me hante : le toit d'une maison de terre équipé d'une parabole ! Inouïe superposition de deux symboles faisant référence à deux univers quasiment opposés : d'une part le passé (qui est leur présent), l'obscurité, le travail à la main, la lenteur, l'autarcie, l'isolement, la collectivité, l'artisanat, le dénuement, la croyance… Et d'autre part le présent, la lumière, la mécanisation, la vitesse, la globalisation, la communication, l'individualisme, l'industrialisation, l'opulence, le matérialisme… Ce que je voulais filmer en suivant l'électrification de ce petit village, c'est précisément la «rencontre» (la collision ?) entre ces deux univers. Et finalement, le reflet que nous voyons dans ces télés trônant au milieu de pièces quasiment troglodytes, n'est-ce pas un peu le nôtre ? Car l'histoire d'Ifri nous tend un miroir. Elle dessine en creux notre mutation en hommes «modernes» et «évolués» avec tout ce que cela comporte comme questionnement : quelles sont devenues nos valeurs ? Qu'avons-nous dû mettre de côté ou laisser en chemin pour en arriver là ? Dans quelle direction avançons-nous ?
Note d'intentions
Depuis bientôt un siècle et demi la terre s'électrifie ! Et même si les premiers chantiers pharaoniques de cette révolution sont déjà logés aux «archives» de notre histoire, la progression de cette gigantesque toile d'araignée continue aujourd'hui encore. Depuis l'automne 1882, date de l'apparition simultanée des premiers réseaux à New York, Belgrade et en France, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts… En effet, plus d'un siècle d'inventions nous sépare de ce moment fatidique où la «fée électricité» a commencé à entrer dans les maisons. La liste d'inventions et de progrès est gigantesque et les bouleversements que cela a entraîné sont d'une profondeur insondable ! Or, récemment, en sillonnant les montagnes du Haut Atlas marocain qui sont en train d'être électrifiées, j'ai eu un choc. Un soir, dans une maison de terre d'un de ces petits villages reclus dans la vallée, en scrutant les visages tellement particuliers des berbères qui m'accueillaient et en les voyant hypnotisés par une télévision trônant au centre de la pièce, j'ai eu l'impression de revoir la scène d'«Hibernatus» où Louis de Funès (l'aïeul) se réveille effaré en plein XXème siècle ! Un décalage démesuré entre des hommes et l'époque dans laquelle ils vivent, un voyage dans le temps ! Depuis lors, une image me hante : le toit d'une maison de terre équipé d'une parabole ! Inouïe superposition de deux symboles faisant référence à deux univers quasiment opposés : d'une part le passé (qui est leur présent), l'obscurité, le travail à la main, la lenteur, l'autarcie, l'isolement, la collectivité, l'artisanat, le dénuement, la croyance… Et d'autre part le présent, la lumière, la mécanisation, la vitesse, la globalisation, la communication, l'individualisme, l'industrialisation, l'opulence, le matérialisme… Ce que je voulais filmer en suivant l'électrification de ce petit village, c'est précisément la «rencontre» (la collision ?) entre ces deux univers. Et finalement, le reflet que nous voyons dans ces télés trônant au milieu de pièces quasiment troglodytes, n'est-ce pas un peu le nôtre ? Car l'histoire d'Ifri nous tend un miroir. Elle dessine en creux notre mutation en hommes «modernes» et «évolués» avec tout ce que cela comporte comme questionnement : quelles sont devenues nos valeurs ? Qu'avons-nous dû mettre de côté ou laisser en chemin pour en arriver là ? Dans quelle direction avançons-nous ?
Colectivo Garcia Lorca Collectif
47/49 Rue des Foulons
1000 Bruxelles
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A l'agenda :
Le Garcia Lorca Solidaire avec la lutte des Réfugiés Afghans / Le mardi 30 novembre 1999
Ciné Repas : Le Thé ou l'Electricité / Le vendredi 25 avril 2014 19h
Bloops- Frozen Jips- Maindream – Episphere / Le samedi 26 avril 2014 20h
Almaniax – Stupidum – Ranecolt – Anuma / Le samedi 3 mai 2014 20h
Karl Marx, le retour / Le samedi 10 mai 2014 20h
Festival Danse avec les Foules / Le samedi 17 mai 2014
Vrijdag 25 april: 19u
Een documentaire van Jerôme Lemaire 2012
- Deuren open om 07:30
- 20h maaltijden. Als u uw maaltijd hier hebben geboekt
- Projectie 21u in aanwezigheid van de regisseur.
De sessie zal worden gevolgd door een discussie met Jerôme Lemaire.
- Maaltijden: € 6
- Dessert: € 2
- Film : 3 euros
"Thee of elektriciteit" is het epische verhaal van de komst van elektriciteit in een geïsoleerd en ingesloten dorpje in het hart van de Hoge Atlas van Marokko. Al meer dan drie jaar, seizoen na seizoen, de directeur geduldig onthult de contouren van het doek dat onverbiddelijk zal gesloten zijn op de inwoners van IFRI. Ontstaat voor onze ogen het beeld van een meedogenloze moderniteit dat het dorp zal worden aangesloten.
Meer weten? www.theouelectricite.be
Opmerking bedoelingen
Al bijna een eeuw en een half opwindende van de aarde! En zelfs als de eerste faraonische plaatsen van deze revolutie al het "archief" van onze geschiedenis zijn ondergebracht, de voortgang van dit gigantische spin van vandaag voortduurt. Sinds het najaar van 1882, het gelijktijdig optreden van de eerste netwerken in New York, Belgrado en Frankrijk, veel water heeft gestroomd onder de brug ... Sterker nog, meer dan een eeuw van uitvindingen scheidt ons van het moment noodlottige waar "fee power" begon de huizen te gaan. De lijst van uitvindingen en vooruitgang is enorm en de omwentelingen die geleid zijn van een onpeilbare diepte! Onlangs echter, kriskras de bergen van de Marokkaanse Hoge Atlas worden geëlektrificeerd, had ik een schok. Een overnachting in een huis van het land van een van deze kleine afgelegen dorpen in de vallei, het scannen van de gezichten van zo veel mensen Berbers die mij verwelkomd en ziende gehypnotiseerd door TV troont in het midden van de kamer, ik voelde om de scène van "Hibernatus" waar Louis de Funès (grootvader) wakker geschrokken in volle twintigste eeuw opnieuw! Een onevenredig tussen mannen en de tijd waarin zij leven, een reis terug in de tijd! Sindsdien is een beeld achtervolgt me: het dak van een lemen huis met een schotelantenne! Ongehoord superpositie van twee symbolen die verwijzen naar twee bijna tegengestelde werelden: aan de ene kant het verleden (die hun huidige), het donker, het werk bij de hand, traagheid, autarkie, isolatie, gemeenschap, ambachten, ontbering, geloof ... En ten tweede dit, licht, mechanisatie, snelheid, globalisering, communicatie, individualisme, industrialisatie, rijkdom, materialisme ... Wat Ik wilde filmen na de elektrificatie van het dorp, het is juist de "ontmoeting" (botsing?) tussen deze twee werelden. En tenslotte, de reflectie die we zien in deze tv's troon te midden van bijna grot kamers, is het niet een beetje de onze? Omdat de geschiedenis heeft de neiging om ons Ifri een spiegel. Ze tekent onze mutatie holle mannen "modern" en "geavanceerde" met alles wat het met zich meebrengt ondervraging: wat zijn onze waarden geworden? Wat moesten we opzij te zetten of laat de weg om daar te komen? In welke richting we op weg zijn?
Opmerking bedoelingen
Al bijna een eeuw en een half opwindende van de aarde! En zelfs als de eerste faraonische plaatsen van deze revolutie al het "archief" van onze geschiedenis zijn ondergebracht, de voortgang van dit gigantische spin van vandaag voortduurt. Sinds het najaar van 1882, het gelijktijdig optreden van de eerste netwerken in New York, Belgrado en Frankrijk, veel water heeft gestroomd onder de brug ... Sterker nog, meer dan een eeuw van uitvindingen scheidt ons van het moment noodlottige waar "fee power" begon de huizen te gaan. De lijst van uitvindingen en vooruitgang is enorm en de omwentelingen die geleid zijn van een onpeilbare diepte! Onlangs echter, kriskras de bergen van de Marokkaanse Hoge Atlas worden geëlektrificeerd, had ik een schok. Een overnachting in een huis van het land van een van deze kleine afgelegen dorpen in de vallei, het scannen van de gezichten van zo veel mensen Berbers die mij verwelkomd en ziende gehypnotiseerd door TV troont in het midden van de kamer, ik voelde om de scène van "Hibernatus" waar Louis de Funès (grootvader) wakker geschrokken in volle twintigste eeuw opnieuw! Een onevenredig tussen mannen en de tijd waarin zij leven, een reis terug in de tijd! Sindsdien is een beeld achtervolgt me: het dak van een lemen huis met een schotelantenne! Ongehoord superpositie van twee symbolen die verwijzen naar twee bijna tegengestelde werelden: aan de ene kant het verleden (die hun huidige), het donker, het werk bij de hand, traagheid, autarkie, isolatie, gemeenschap, ambachten, ontbering, geloof ... En ten tweede dit, licht, mechanisatie, snelheid, globalisering, communicatie, individualisme, industrialisatie, rijkdom, materialisme ... Wat Ik wilde filmen na de elektrificatie van het dorp, het is juist de "ontmoeting" (botsing?) tussen deze twee werelden. En tenslotte, de reflectie die we zien in deze tv's troon te midden van bijna grot kamers, is het niet een beetje de onze? Omdat de geschiedenis heeft de neiging om ons Ifri een spiegel. Ze tekent onze mutatie holle mannen "modern" en "geavanceerde" met alles wat het met zich meebrengt ondervraging: wat zijn onze waarden geworden? Wat moesten we opzij te zetten of laat de weg om daar te komen? In welke richting we op weg zijn?
Bron :
Collectieve Garcia Lorca Collectif
47/49 Rue des Foulons
1000 Brussel





