AVRIL 6, 2014
Jeudi 3 avril avait lieu un rassemblement antifasciste contre le meeting électorale du Vlaams Belang – parti nationaliste flamand d’extrême-droite dirigé par Filipe Dewinter – soutenu par le Front National français de Marine Le Pen. A cette occasion, Jeune Nation avait annoncé sa présence au rassemblement antifasciste affirmant vouloir « mettre les contre-manifestants devant leurs contradictions en manifestant, de son côté, contre les fascismes islamiste et gauchiste qui ne sont, eux, jamais dénoncés par les bien-pensants ». Si Jeune Nation se veut une organisation de jeunes nationalistes indépendante, elle est composée exclusivement des jeunes du mouvement néo-nazi Nation. La preuve en est, c’est bien les militants de Nation – parmi lesquels les cadres du mouvement – qui étaient présents au rassemblement antifasciste. Et c’est Nation qui communiqua dès le soir même via son site sur les événements du 3 avril.
Si Nation affirmait publiquement vouloir manifester aux cotés des antifascistes, il s’agissait en réalité pour eux de chercher la confrontation avec les militants antifascistes rassemblés devant les galeries de la Reine et dès lors de profiter des médias pour jouer la carte de la victimisation. A l’approche des élections, Nation tente de se dédiaboliser en s’éloignant de l’étiquette nazie. Peine perdu, puisque le 3 avril ils ont montrés leur vrai visage. Un groupuscule fasciste et violent. Ceux-ci étaient présent avant le rassemblement dans leur local situé au rez-de-chaussée du 99 rue de Laeken à Bruxelles et l’on pouvait apercevoir Pascal Cornet accompagné de quelques militants dans les alentours des galeries de la Reine bien avant 19h30.
C’est d’ailleurs Pascal Cornet accompagné de quelques militants qui furent les premiers à venir provoquer les militants antifascistes (voir photo). Dans les premiers instants, présents aux cotés de Cornet l’on pouvait notamment apercevoir le jeune Jeremy F. (membre de Nation Anderlecht et trésorier de Nation), Antonio F. (ancien du groupe néonazi L’Assaut), Eddy De Smedt (ancien vice-président du Front national belge et actuel responsable bruxellois de Nation), Serge Carli (membre de Nation depuis de nombreuses années), Jean-Pierre Demol (porte-parole de Nation. Ancien dirigeant-fondateur du Mouvement social nationaliste (MSN), un groupuscule néorexiste bruxellois qui participa à la création du Front national belge de Daniel Féret), ainsi qu’Astrid D.
Contrairement à ce qui était affirmé, c’était donc bien les cadres de Nation qui étaient présents dès les premières minutes du rassemblement.
Ceux-ci étaient accompagnés de gros bras visiblement réquisitionnés pour leurs capacités intellectuelles…
Tactiquement en difficulté, opposés à des militants antifascistes déterminés à ne pas les laisser approcher et qui formèrent une ligne de dissuasion, les fashos appelèrent alors des renforts pour leur prêter main forte. Preuve que leur apparition était calculée et leur volonté d’en découdre sévèrement préméditée.
Deux militants dont les convictions néo-nazies ne sont plus à démontrer.
Au centre : La rune d’Odal pattée qui était, sous le IIIe Reich, le symbole des Jeunesses hitlériennes. A droite la croix gammée de John Heartfield.
Emersson Henge. qui sera l’auteur d’un acte de courage incroyable puisque seul – prenant son courage à bout de bras – il ira assener un coup de chaise sur un homme blessé et laissé pour compte.
Mais également Christian B. (ancien membre du groupe L’Assaut. Déjà connu dans les années 1990 comme dirigeant d’un groupuscule néonazi flamand bruxellois) à droite sur la photo.
Egalement présent, Frédéric B. Alias Goliath
Denis B. avec sa chemise bleue.
Andy V.D.H.
Qu’on aperçoit de dos faire un salut nazi.
Ainsi qu’un certain nombre d’autres membres venu en découdre avec les militants antifascistes.
Et enfin, le leader maximo de cette jolie bande de bonehead, Hervé Van Laethem, ancien militaire de carrière et fondateur du mouvement et son actuel secrétaire politique. Fondateur et dirigeant dans les années 1980 de la section bruxelloise du Vlaams Militanten Orde (VMO), une milice privée néo-nazie et violente, puis de son successeur, le groupe néonazi L’Assaut.
Tout ce joli monde était donc réuni pour en découdre avec les militants antifascistes. Dès le début du rassemblement, ceux-ci provoquèrent verbalement les militants antifascistes dont la première ligne les fit reculer de plusieurs mètres. Galvanisés par l’arrivé de renfort, Pascal Cornet tentât d’agripper un militant antifasciste (voir photo) provoquant ainsi des affrontements.
Pas de chance pour Pascal Cornet qui se retrouva au sol (reconnaissable à ses chaussures).
Antonio F., quant à lui provoqua une mêlée générale en arrachant un drapeau des mains d’un militant antifasciste, se retrouva également au sol. Où il lui fallu l’aide de Goliath et ses copains pour en ressortir…
Suite aux provocations et à l’attaque de Nation, ceux-ci provoquent donc des affrontements durant lesquels ils seront repoussés.
Quelque peu refroidis par l’autodéfense antifasciste, les militants de Nation se replièrent derrière une barrière nadar à plusieurs mètres du rassemblement antifasciste.
Position qu’ils ne quitteront plus sauf à quelques rares occasions lorsque quelques militants antifascistes se retrouvent esseulés dans la cohue qui suit l’arrivée de Filip Dewinter devant les galeries de la Reine.
Ils attendront donc bien sagement la charge de la police contre les manifestants antifascistes pour retrouver quelque peu confiance en eux…
Derrière la façade de l’opposition au système, on retrouve donc un groupuscule fasciste et violent, allié de Serge Ayoub leader des Jeunesses Nationaliste Révolutionnaires et de Troisième Voie, organisations auxquelles appartenait Esteban Morillo, l’assassin de Clément Méric assassiné en Juin 2013. Un groupuscule fasciste donc, aux thèses des plus classiques et dont « tout l’art consiste à se dire anticapitaliste sans s’attaquer sérieusement au capitalisme. Il s’emploie d’abord à transmuer l’anticapitalisme des masses en nationalisme. (…) Le fascisme préserve ses bailleurs de fonds de la colère populaire en détournant l’anticapitalisme des masses vers la « ploutocratie internationale ». (Fascisme et grand capital, Daniel Guérin).
Nationalisme, défense du capitalisme national, virilisme et racisme, voilà les ingrédients de Nation qui n’hésite pas à jouer les gros bras pour le Vlaams Belang dans sa défense du patronat flamand !
Nation en image :





