La marine israélienne a kidnappé quatre pêcheurs palestiniens ce lundi matin 13 février après avoir attaqué leurs bateaux dans les eaux palestiniennes au nord de la bande de Gaza, et à proximité du port de Gaza.
Les restrictions sur la zone de pêche ont une importance considérable sur les moyens de subsistance des Palestiniens. Initialement fixées à 20 miles nautiques, les zones de restriction sont actuellement souvent portées entre 1,5 - 2 miles nautiques (Centre Palestinien pour les Droits de l'Homme, le PCHR: 2010). Cette zone tampon * marine empêche les pêcheurs de Gaza d'accéder à 85% des eaux de pêche de Gaza qui ont été convenues par les accords d’Oslo. La communauté des pêcheurs est souvent ciblée de façon similaire à celles des agriculteurs à l’intérieur des zones tampons agricoles !
La limite de pêche est appliquée sur les pêcheurs lors d’agressions effectuées par des bateaux israéliens qui tirent ou éperonnent les bateaux et kidnappent les pêcheurs palestiniens !
URL du billet: http://www.imemc.org/article/62990
-------------La "zone tampon" est une zone militaire exclusive qui s’étend sur tout le périmètre Nord et Est de la frontière de la bande de Gaza avec Israël, à l’intérieur du territoire palestinien, ainsi que dans la mer. Les surfaces précises désignées par Israël comme “zone tampon ” ne sont pas connues, l’évolution de la politique israélienne est généralement appliquée à tirs réels. »
Telle est la définition que le Palestinian Center for Human Rights (PCHR) donne de la « zone tampon », une zone dont la superficie évolue donc au gré des militaires qui la contrôlent. Théoriquement, dans le cadre des accords d’Oslo, elle avait été limitée à 50 mètres. Lors de la seconde Intifada, elle a ensuite été étendue à 150 mètres et, depuis janvier 2010, à 300 mètres et de manière unilatérale par Israël. Le PCHR remarque qu’en réalité, cette zone peut varier considérablement puisque des civils palestiniens ont été victimes de tirs israéliens jusqu’à 2 kilomètres à l’intérieur des terres.
Cette « no-go zone » et ses alentours sont donc synonymes de danger mortel pour toute personne qui s’y aventure, qu’elle ait 10 ou 90 ans. . En effet, entre janvier et juillet 2010, 47 personnes y ont ainsi été tuées et 114 ont été blessées par des tirs israéliens.
Cette zone a de plus un impact désastreux sur l’activité agricole. En effet, 30% des terres agricoles de la bande de Gaza ne sont accessibles à leurs exploitants qu’à de très hauts risques, une situation qui ne fait qu’aggraver encore l’étranglement économique de la bande côtière, sous blocus depuis bientôt quatre ans.
Source :
- Palestinian Centre for Human Rights, The buffer zone in the Gaza Strip (October 2010 update) http://www.pchrgaza.org/facts/factsheet-bufferzone-aug.pdf