Agence France-Presse
Photo : Agence France-Presse Abbas Momani
La tension a monté d’un cran entre le gouvernement israélien et les colons.
Jérusalem — Le gouvernement israélien a vivement condamné hier l'attaque par des colons juifs d'une base de Tsahal en Cisjordanie, à la suite de rumeurs sur l'évacuation imminente de colonies sauvages dans ce territoire palestinien occupé.
Ces actes marquent une escalade de la part de la frange la plus radicale des colons contre des soldats censés assurer la sécurité des implantations.
Dans la nuit de lundi à hier, une cinquantaine d'activistes se sont infiltrés dans une base militaire du nord de la Cisjordanie. Ils ont mis le feu à des pneus, endommagé plusieurs véhicules à coups de pierres et de bouteilles remplies de peinture, tout en semant des clous sur la chaussée, selon l'armée.
Des pierres ont été également lancées en direction du véhicule du commandant de la base, dont l'adjoint a été légèrement blessé. L'armée a expulsé les manifestants, et la police a annoncé avoir arrêté deux personnes.
Quelques heures plus tôt, l'armée a évacué une trentaine de colons qui avaient pénétré lundi soir dans une «zone militaire interdite» près de Jéricho en cisaillant la clôture, au risque de provoquer un incident frontalier avec la Jordanie. Dix-sept d'entre eux ont été arrêtés.
Un de ces manifestants, Hananel Doffman, a expliqué à la radio militaire qu'il s'agissait de montrer que la Jordanie appartenait «de toute éternité au peuple juif et de rappeler au roi de Jordanie que s'il se mêle des affaires d'Israël, nous aussi nous nous mêlerons des affaires de la Jordanie». Il faisait ainsi allusion à l'opposition de la Jordanie, gardienne des lieux saints musulmans à Jérusalem, sur le plan de construction par Israël d'une nouvelle rampe d'accès à l'esplanade des Mosquées, le mont du Temple pour les juifs.
«Les forces de sécurité devraient pouvoir se concentrer sur la défense des citoyens et ne pas avoir à gérer ce genre de délits», a déclaré le premier ministre, Benjamin Nétanyahou, qui a présidé une réunion d'urgence de ses ministres et de responsables de la sécurité.
«Je ne crois pas aux coïncidences. Je pense que la mobilisation de 100 personnes demande de l'organisation. Nous n'allons pas autoriser de tels troubles avec des gens qui se font justice eux-mêmes», a indiqué Yoav Mordechai, porte-parole de l'armée, sur la radio militaire.
«Ce sont des criminels, des terroristes juifs qui mettent en danger la sécurité d'Israël», a dit pour sa part le ministre israélien de la Défense civile, Matan Vilnaï, à la radio militaire. Le ministre de la Défense, Éhoud Barak, a quant à lui estimé que «ces actions violentes menées par un groupe de criminels extrémistes présentent les caractéristiques du terrorisme et inacceptables».
La situation s'est tendue ces derniers temps entre l'armée et les colons, qui considèrent que la Cisjordanie appartient à Eretz Israël, concept biblique de la Terre d'Israël.
En septembre, une autre base de l'armée avait été prise pour cible: l'opération était alors inédite dans l'histoire des relations entre l'armée et le mouvement de défense des implantations juives.
Avec Reuters
Ces actes marquent une escalade de la part de la frange la plus radicale des colons contre des soldats censés assurer la sécurité des implantations.
Dans la nuit de lundi à hier, une cinquantaine d'activistes se sont infiltrés dans une base militaire du nord de la Cisjordanie. Ils ont mis le feu à des pneus, endommagé plusieurs véhicules à coups de pierres et de bouteilles remplies de peinture, tout en semant des clous sur la chaussée, selon l'armée.
Des pierres ont été également lancées en direction du véhicule du commandant de la base, dont l'adjoint a été légèrement blessé. L'armée a expulsé les manifestants, et la police a annoncé avoir arrêté deux personnes.
Quelques heures plus tôt, l'armée a évacué une trentaine de colons qui avaient pénétré lundi soir dans une «zone militaire interdite» près de Jéricho en cisaillant la clôture, au risque de provoquer un incident frontalier avec la Jordanie. Dix-sept d'entre eux ont été arrêtés.
Un de ces manifestants, Hananel Doffman, a expliqué à la radio militaire qu'il s'agissait de montrer que la Jordanie appartenait «de toute éternité au peuple juif et de rappeler au roi de Jordanie que s'il se mêle des affaires d'Israël, nous aussi nous nous mêlerons des affaires de la Jordanie». Il faisait ainsi allusion à l'opposition de la Jordanie, gardienne des lieux saints musulmans à Jérusalem, sur le plan de construction par Israël d'une nouvelle rampe d'accès à l'esplanade des Mosquées, le mont du Temple pour les juifs.
«Les forces de sécurité devraient pouvoir se concentrer sur la défense des citoyens et ne pas avoir à gérer ce genre de délits», a déclaré le premier ministre, Benjamin Nétanyahou, qui a présidé une réunion d'urgence de ses ministres et de responsables de la sécurité.
«Je ne crois pas aux coïncidences. Je pense que la mobilisation de 100 personnes demande de l'organisation. Nous n'allons pas autoriser de tels troubles avec des gens qui se font justice eux-mêmes», a indiqué Yoav Mordechai, porte-parole de l'armée, sur la radio militaire.
«Ce sont des criminels, des terroristes juifs qui mettent en danger la sécurité d'Israël», a dit pour sa part le ministre israélien de la Défense civile, Matan Vilnaï, à la radio militaire. Le ministre de la Défense, Éhoud Barak, a quant à lui estimé que «ces actions violentes menées par un groupe de criminels extrémistes présentent les caractéristiques du terrorisme et inacceptables».
La situation s'est tendue ces derniers temps entre l'armée et les colons, qui considèrent que la Cisjordanie appartient à Eretz Israël, concept biblique de la Terre d'Israël.
En septembre, une autre base de l'armée avait été prise pour cible: l'opération était alors inédite dans l'histoire des relations entre l'armée et le mouvement de défense des implantations juives.
Avec Reuters





