Publié le 13 novembre 2011 sur le site palestine-info.cc
Rapport
Gaza – CPI
Il est rare de trouver des gens qui ont un tel niveau de courage, d’héroïsme, de simplicité. Croyant, pratiquant, humble, on ne s’ennuie jamais lorsqu'on discute avec lui, on lui poser des questions ; tel était le sentiment du correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI) en rencontrant le détenu libéré, originaire de la ville d’Al-Khalil, exilé dans la bande de Gaza, Raï Saadi Al-Karki âgé de 34 ans.
Le jeune Al-Karki a été libéré par la dernière transaction d’échange de prisonniers conclue par la résistance palestinienne. Son père a perdu la vie dans les prisons sionistes.
La première opération
Al-Karki nous parle de son arrestation et de l’accusation dont il a fait l'objet : « Deux jeunes et moi avons effectué la première opération de résistance ; c’était à l’époque de l’Intifada d’Al-Aqsa. Avec Allah (le Tout Puissant), nous avons pu tuer deux colons sionistes et en blesser deux ».
Il déplore la coopération sécuritaire entre l’autorité de Ramallah et les occupants sionistes : « Nous étions la première cellule à pratiquer des opérations de résistance en Cisjordanie, au début de l’Intifada d’Al-Aqsa. Nous avons tous été arrêtés, quelques jours seulement après l’opération, à cause de cette coordination sécuritaire qui en était à son début ».
La mort, la vie
Le prisonnier libéré Al-Karki nous parle aussi d’un incident qui lui est arrivé, avec un sourire de satisfaction aux lèvres : « Huit mois seulement après ma captivité, j’ai eu un accident; j’ai perdu connaissance et je suis entré dans le coma pour plus de trente-six heures. Dans les hôpitaux sionistes, les médecins ont dit que j’étais entré dans une mort cérébrale ; et ils s’attendaient à une mort certaine, à tout moment. Mais Allah (le Tout Puissant) les a détrompés, je me suis réveillé comme si de rien n’était. Je suis revenu à moi par la bienfaisance du Tout Puissant ».
Ne laissez pas tomber les captifs
De tout son cœur, Al-Karki implore Allah (le Tout Puissant) de libérer les milliers de captifs palestiniens restant encore dans les prisons de l’occupation sioniste : « Mon Seigneur, ne laisse pas nos frères captifs dans les prisons de l’occupation sioniste, tous seuls ». Il appelle la résistance palestinienne, les factions palestiniennes et tout le peuple palestinien à ne pas oublier les détenus.
« Ils ont vraiment besoin de toute aide. Ne les laissez pas, s’il vous plaît. Intéressez-vous à leur affaire. Qu’Allah leur vienne en aide ».
« Les prisonneirs palestiniens étaient oubliés dans les prisons sionistes, comme c’était le cas de Joseph (P) dans le puits. Et quand Shalit a été capturé, on a eu l’impression que quelqu’un penchait la tête au-dessus du puits pour dire aux détenus : Y a-t-il quelqu’un pour je puisse le sauver ? Même si l’opération n’a pu libérer tout le monde, tous les détenus ont dansé de joie ».
Quitter les tombes
En rentrant dans la Bande de Gaza, pour la première fois, il s’est cru au Paradis : « Croyez-moi, c’est une vie très difficile (dans les prisons sionistes), très dure, très amère ». J’ai quitté l’Enfer pour le Paradis, confirme-t-il.
Bien qu’il qualifie les prisons sionistes de tombes, le jour de la sortie a été difficile pour lui : « Nous avons quitté derrière nous des hommes, dés héros, des géants. Ils ont pleuré au moment des adieux. Nous n’avons pas pu supporter cette scène ».
Al-Karki conclut : « La joie de notre sortie fut amère ».
Orthographe et syntaxe corrigées par le CCY





