Ahmed Saqar ne se rappelle plus combien de fois sa "Détention administrative" a été renouvelée


Publié le 12 novembre 2011 sur le site palestine-info.cc


Naplouse – CPI

Oum Bassir, la femme du captif palestinien Ahmed Nabhan Saqar, ne peut plus compter combien de fois son mari a été arrêté par les forces israéliennes d'occupation, alors qu’il a été enlevé à sa famille, de sa maison, dans l’ancien camp d’Askar situé à l’est de la ville de Naplouse. Elle souligne qu’au total, la durée qu’il a passée dans les prisons sionistes est plus longue que celle passée avec elle, depuis leur mariage en 1984.

Oum Bassir parlait de son mari à l’institut international des droits de l’homme. C’est un homme respectueux, un père tendre, un commerçant prospère, un homme sociable qui ne dit non à personne.

Son mari aime rendre service : « Ahmed aime rendre service à tout le monde. Il n’épargne aucun effort pour aider les gens, surtout les nécessiteux. Il me demandait, chaque fois que je lui rendais visite, dans la prison israélienne de Madjo, de prendre soin de certains pauvres qui avaient l’habitude de les aider. Il me demandait de continuer à les aider ».
Om Bassir confirme que son mari est membre du mouvement de la résistance islamique Hamas. Néanmoins, c’est un homme aimé par tout le monde, par toutes les personnalités, par toutes les factions palestiniennes du camp d’Askar et de toute la ville de Naplouse. Pour lui, tous les Palestiniens sont frères, sans distinction pour l’appartenance politique.
Om Bassir note que son mari Abou Bassir, 48 ans, est marié avec trois autres femmes. Il a de ses quatre femmes six garçons et neuf filles. Il les traite tous de la même manière. Son cœur est assez grand pour inclure tout le monde.

Le doyen de la "Détention administrative"

Ahmed Al-Bitawi, chercheur à l’institut de Solidarité Internationale, parle, lui aussi, de l’arrestation à répétition du détenu Ahmed Saqar. Sous ce fameux régime de "Détention administrative", il a passé dans les prisons de l’occupation israélienne plus de 130 mois, depuis le début des années quatre-vingt-dix.

Il a été arrêté pour la dernière fois le 28 novembre 2008. Très bientôt, il sera enfermé depuis 36 mois ; il sera ainsi le plus ancien captif enfermé sous ce ridicule régime de "Détention administrative".

Déjà, il a été arrêté trois fois dans les années quatre-vingt et deux fois dans les années quatre-vingt-dix. Une fois, en 2002, il est resté en prison pour une période de trois ans. En 2005, il a encore une fois été emprisonné pour trois ans. Et maintenant, il est enfermé depuis novembre 2008. Et le 23 octobre 2011, le procureur général d’Ofer a donné l’ordre de renouveler sa "Détention administrative" pour trois mois.

Emprisonner le fils paralysé !

Le chercheur souligne que les occupants sionistes ont arrêté Mohammed, le fils d’Ahmed Saqar, en mars dernier, et l’ont emprisonné pour deux mois et demi. Le garçon paralysé d’une main et d’un pied par les balles des occupants israéliens revenait d’un voyage de soin en Jordanie.

Aucun respect pour les lois internationales

Cela fait trois ans qu’Ahmed Saqar est emprisonné, sous ce régime de la "Détention administrative", sans aucun chef d’accusation. Cela montre clairement le mensonge sioniste qui prétend respecter les lois internationales, dit le captif Ahmed Saqar.

Saqar s’adresse aux services de sécurités sionistes, leur demandant d’arrêter de traiter les détenus administratifs comme des accusés, sans preuve.

Enfin, Abou Bassir a félicité les captifs libérés par la dernière transaction. Il les appelle à ne pas oublier leurs frères encore emprisonnés, et à être leurs ambassadeurs à l’extérieur, pour expliquer leurs souffrances dans les prisons sionistes.