Simon Boivin |
L'ex-président du Mexique, Vicente Fox (de face) avec l'ancien président des États-unis, Bill Clinton, à gauche, et Fernando de la Rua, ex-président de l'Argentine, à droite, réunis dimanche à Québec à l'occasion d'une rencontre d'anciens chefs d'État.La Presse Canadienne
L'ex-chef d'État a choisi l'Assemblée nationale du Québec comme théâtre de sa seconde attaque cette année envers M. Obama. En mars, il a dénoncé l'incapacité du président des Etats-Unis à lutter contre le fléau de la drogue dans son pays.
Cette fois, la proposition de M. Obama pour résoudre le conflit entre Israël et la Palestine, émise il y a dix jours, a été la cible des foudres de M. Fox.
«Ce sont les citoyens et les gouvernements locaux qui doivent prendre les décisions, a-t-il lancé aux journalistes. Pas Obama. Il ne devrait même pas donner son opinion. C'est le problème avec les États-Unis qui interviennent partout. Ils croient qu'ils amènent des solutions, mais ils ne font que créer des problèmes.»
Dans le pire des cas, l'Organisation des nations unies peut être interpellée. Mais les actions unilatérales sont à proscrire, soutient celui qui a été à la tête du Mexique de 2000 à 2006.
Sitôt énoncée, la proposition de M. Obama a été rejetée par l'État Hébreu, qui exclut un retrait de Cisjordanie et de Jérusalem Est.
Les ex-leaders préoccupés
La question du «Printemps arabe», le vent de révolution qui a soufflé sur la Tunisie, l'Égypte, la Lybie et la Syrie, préoccupe les anciens chefs d'États réunis à Québec jusqu'à mardi. Ils espèrent que les nouveaux leaders sauront assurer les libertés démocratiques dans leur pays respectif.
«C'est positif, a noté l'ex-premier ministre du Canada, Jean Chrétien. Mais il faut réaliser qu'il y a le printemps, mais aussi l'été et l'automne qui viennent après. Ça a des conséquences. Ça peut développer des instabilités et des pressions nouvelles. Il va falloir faire attention.»